Ouverture

La poésie m’a éloigné de beaucoup de choses.
Elle m’a rapproché de l’essentiel

Ceci est mon site dans lequel je mets une foule de choses. Cela va d’extraits de mon journal à mes souvenirs personnels et à des documents originaux et des créations artistiques anciennes et  récentes dans les domaines de la poésie, de la musique et de la peinture. On y trouvera des portraits de personnes connues et moins connues que j’ai eu le loisir de rencontrer, des récits de voyages aux quatre coins du monde et des pensées éparses inspirées par la fréquentation des livres et par les leçons tirées de la vie de ceux que j’ai pu connaître ou observer et de ma propre vie, celle d’un homme, ni meilleur ni pire qu’un autre, qui fut tout sauf banale.  C’est un mélange de dits éparpillés, souvent documentés grâce à ma propension à conserver tous les papiers, et d’interventions, d’enregistrements et d’écrits au gré de mes vagabondages et des circonstances. Une sorte d’habit d’Arlequin comme l’est le tissu de toute vie.

Mon intention est que cela représente une fresque bigarrée d’une histoire qui témoigne, à travers les péripéties, au demeurant secondaires, de ma modeste existence, de ce que fut le Maroc de la deuxième moitié du vingtième siècle aux premières décennies  du vingt et unième telles que filtrées par mon regard forcément limité et subjectif. 

 

Le savoir est une ligne d’horizon que l’on n’atteint jamais, le pouvoir, de l’argent comme des armes, est un leurre,  et l’expérience aidant, j’ai acquis la conviction que « la vérité est ailleurs », pour reprendre la fameuse formule d’une série télévisée. Elle est principalement, comme ne cessent de nous le rappeler avec constance tous les sages de toutes les cultures et notre propre expérience, dans notre façon de gouverner nos vies avec reconnaissance pour la part que le destin nous a réservée.

Etablissements d’enseignement supérieur, médias, entreprises et associations m’ont souvent invité à prendre la parole à travers des conférences, des interviews, des articles et des séminaires de formation. La raison de ces invitations à parler, outre une certaine visibilité sociale dans mon pays, provient de ce qu’on attribue, à tort ou à raison, à ceux qu’on appelle des intellectuels un certain savoir ou expertise sur des questions qui préoccupent peu ou prou les uns et les autres. On leur demande d’expliquer toutes sortes de choses et d’avoir un avis sur tout. Quand, de surcroît, ils ont fréquenté, comme je l’ai fait en tant que ministre pendant presque dix ans, les allées du pouvoir cela ajoute un ingrédient épicé à l’affaire, quoi que… Quelle ne fut la surprise de cette journaliste qui me téléphona, il y a deux ou trois ans, pour me demander mon avis sur la loi de finances quand je lui répondis : « je suis réellement navré, mais je n’ai vraiment aucune idée intéressante à partager avec vous à ce sujet ». 

 

J’ai passé le temps et l’âge de nourrir un quelconque désir de notoriété ou de reconnaissance à cette étape de mon existence. Ma seule motivation est de laisser aux miens, à mes nombreux amis et aux jeunes avec lesquels je me suis investi des années durant dans la chose publique à travers l’enseignement et l’administration, ainsi que dans la sphère privée à travers l’entreprise, les associations et les activités culturelles, une trace dont j’espère qu’ils tireront quelque profit, voire quelque plaisir. 

 

Driss Alaoui Mdgahri 

Casablanca, le 1er Mars 2021

« Roule, roule, Ô mon désir », un poème de mon cru chanté par Jamila Lakhiry dans sa version en Anglais lors de la première édition de « Come To My Home » à Casablanca en 2012 (Cliquer sur l’icône pour l’écouter).


NB : Photos, documents et témoignages liés aux endroits, aux évènements et aux personnes cités dans ces mémoires sont les bienvenus. Les envoyer au contact : sentiersquibifurquent@gmail.com . Il y a des chances qu’ils trouvent leur place dans mon site.